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Santé

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André Léonard

octobre 23, 2024

Le Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides (CCSNL–CSN) déplore de voir la mairesse suppléante de Mont-Tremblant, Dominique Laverdure, dérouler le tapis rouge au secteur privé en santé et services sociaux au détriment des besoins bien réels du secteur public.

« Le privé n’est pas complémentaire au public, ce n’est pas vrai, dénonce la vice-présidente du CCSNL–CSN, Judith Trudeau. La principale difficulté du réseau public, c’est qu’il manque de bras. Et là, on va subventionner le privé pour qu’il vienne lui soutirer encore plus de personnel. Pourquoi ? Pour permettre à des médecins-entrepreneurs de faire de plus gros profits. Collectivement, on ne peut pas laisser passer ça. »

Le conseil central attendait depuis longtemps de connaître la position de la mairesse suppléante de Mont-Tremblant dans le dossier de la nouvelle clinique privée à but lucratif sur son territoire, dont les investisseurs seront également propriétaires du bâtiment abritant le nouveau CLSC. De nombreuses questions demeurent quant à l’étendue de ce projet de privatisation. De toute évidence, ce projet ressemble à d’autres qui ont été tentés ailleurs. Les entrepreneurs y voient un moyen d’accaparer les activités les plus rentables de leur point de vue tout en pouvant compter sur les services publics à proximité pour s’occuper d’autres activités (d’éventuelles complications suivant des chirurgies effectuées dans le privé ou des suivis, par exemple). Il n’est pas étonnant que le projet soit dirigé par un ancien gestionnaire de la clinique privée à but lucratif Chirurgie 10/30, à Brossard.

« Les conséquences de la privatisation, on les voit au quotidien dans les établissements de la région, rappelle le président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs des Laurentides en santé et services sociaux–CSN, Dominic Presseault. Entre le 1er janvier et le 30 juin 2024, 689 travailleuses et travailleurs membres de notre syndicat ont quitté le réseau public. C’était déjà difficile d’attirer et de retenir le personnel dans nos établissements. Alors qu’on parle encore de fermer l’urgence de Rivière-Rouge, on construit une clinique privée à but lucratif flambant neuve tout près… On est en train de saboter le réseau public. »

 

Extrait : Dominic Presseault 

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